Art

LA GALERIE MUSK AND AMBER CÉLÈBRE LE PRÉCIEUX ET L’ORIENT À LA MENART FAIR DU PALAIS D’IÉNA.

Lamia Bousnina Ben Ayed, directrice de la Musk and Amber Gallery. 


Paris -Almasry

La Menart Fair, foire internationale d’art moderne et contemporain du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord s’invite en ce mois de septembre 2023, au Palais d’Iéna pour la 4e saison. Cet événement, consécutif aux journées européennes du patrimoine, présente les galeries incontournables du monde oriental. Parmi elles, la galerie montante Musk and Amber, basée à Tunis depuis 2012, qui y présente pour l’occasion trois de ses artistes.

Lamia Bousnina Ben Ayed est la représentante et directrice de la Musk and Amber Gallery. Souriante et dynamique, Lamia déambule parmi les œuvres d’art. Passionnée, elle a les yeux qui brillent dès qu’elle évoque le parcours et les créations des artistes qu’elle met à l’honneur. Les détails dont elle abonde témoignent de son intérêt pour les créateurs qu’elle présente, et sonnent comme autant d’éloges. Sa galerie, basée à Tunis, expose toutes les trois semaines des artistes venus du Moyen-Orient et de L’Afrique du Nord. Celle-ci voyage également pour rencontrer son public sur la scène internationale. La Musk and Amber Gallery se rend ainsi à Paris, Dubaï, Abou Dhabi, Beyrouth, ou encore Istanbul. Lamia Bousnina Ben Ayed qui avait débuté sa carrière par l’exposition de bijoux s’est progressivement laissée séduire par l’art de la peinture, du design et de la photographie. Mais un détail subsiste toujours, le goût du précieux ! 

Sous les cieux dorés. 

Houda Terjuman est artiste peintre. Le précieux

se caractérise dans ses toiles par des paysages qui baignent délicatement dans une lumière dorée. Dans ses œuvres s’étalent à perte de vue des prés verdoyants propices à la contemplation. Chez elle, les océans, les prairies, les montagnes, les rivières sont comme suspendus dans le temps. Un instant de pause pour mieux observer la situation, et prendre ainsi du recul. Au milieu de ces paysages, on retrouve une porte. Celle-ci paraît surgir de nulle part, comme si elle y avait été déposée. Ce temps d’arrêt semble avoir créé comme par enchantement cette porte qui se présente devant nous. Et heureuse trouvaille, celle-ci est entrouverte. Houda Terjuman invite le spectateur à regarder le monde avec calme et sagesse, car il est empli de promesses pour celui qui prend le temps de l’observer. La précieuse lumière dorée qui enrobe les ciels, témoigne que le plus beau, le plus rare, et le sacré sont accessibles à tous.

Les mystérieuses reines. 

Le précieux est aussi représenté par les bijoux

chez la photographe Héla Ammar. Des modèles féminins posent vêtus d’habits traditionnels et parés d’une multitude de bijoux. Ces femmes en sont si recouvertes, que leur visage en est caché. Malgré leur posture de reines et ainsi magnifiée elles restent néanmoins des êtres invisibles. Héla Ammar souhaite ici rendre hommage à la communauté arabe de couleur, sous-représentée. Ces reines mystérieuses suscitent la curiosité et donnent l’envie de découvrir leur visage ainsi masqué. En les faisant poser devant des textes anciens, Héla Ammar replace ces femmes au centre de l’héritage arabo-musulman. Ainsi parées de bijoux, elle révèle leur grandeur et leur majesté. Près des photographies, une création sous verre, intrigue. Un gant de vaisselle en plastique bleu est brodé de fils dorés. Ce gant, qui évoque ces femmes cantonnées aux basses besognes, se transforme, ainsi brodé, en un gant de reine. Il se métamorphose sous nos yeux en un signe de noblesse. La noblesse cachée de ces femmes, voilà le secret que nous révèle cette artiste. 

D’or et d’argent.

Le précieux est aussi représenté dans les matériaux qu’utilise le désigner Hicham Ghandour. Il ajoute à chacune de ses créations des pierres semi-précieuses qui jouent avec la lumière. Ainsi, le pied d’une petite table d’appoint est en résine violette qui semble couler jusqu’au sol. Celle-ci, tout en s’étirant, révèle un dégradé de bleu et de violet à la lumière du jour. L’albâtre, cette pierre semi-précieuse, transparente et blanche, une fois taillée devient l’écrin d’une lampe. Elle laisse ainsi transparaître une lumière diffuse devant l’ampoule qui l’éclaire. Sur une table basse, un coffret à bijoux en lapis-lazuli est négligemment déposé. Cette pierre semi-précieuse, tout comme l’albâtre, est très évocatrice de la civilisation égyptienne. Mais la pièce maîtresse de la collection d’ Hicham Ghandour, est une table basse en marbre noir, avec des panneaux en cuivre doré sur les côtés. Des rameaux d’olivier y sont sculptés, symboles du Liban, mais aussi de toute la culture méditerranéenne. Pour magnifier cette table, deux bougeoirs en marbre la surmontent. Leur partie supérieure est en laiton, dont l’un est trempé dans de l’or, et le second dans de l’argent. L’objet du quotidien devient un bijou pour Hicham Ghandour. Cette idée du précieux est pour lui le moyen d’attirer l’attention et de captiver ainsi tous les regards. 

Et c’est ainsi, que dans la chaleur du musc et le

précieux de l’ambre, la Musk and Amber Gallery a déposé son empreinte venue d’Orient, à la Menart Fair de Paris. 

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