Économie

PARIS : LA TOUR EIFFEL EST INACCESSIBLE AUX TOURISTES DEPUIS QUATRE JOURS.

Par : Rahima Ouali

L’accès à la tour Eiffel est fermé aux visiteurs depuis le 19 février. Le mouvement de grève qui est à l’origine de cette fermeture oppose les employés de l’édifice à la mairie de Paris. Cette dernière qui est propriétaire de la Sete, compagnie chargée de l’exploitation de l’édifice, est pointée du doigt comme mauvais gestionnaire. Une réunion ce vendredi entre les syndicats et les salariés décidera de l’arrêt, ou de la prolongation du mouvement social

« En raison d’un mouvement de grève, la tour Eiffel est actuellement fermée. Veuillez nous excuser », indique un panneau devant l’entrée du monument. C’est la déception pour les touristes venus visiter la Dame de fer, qui ont trouvé la porte close dès cette première semaine de vacances scolaires. En cause, un mouvement social mené par les salariés et deux syndicats, la CGT et FO, qui reprochent à la ville de Paris sa mauvaise gestion de l’édifice. Une partie des employés se sont ainsi allié aux syndicats de la Sete, société d’exploitation de la tour Eiffel, pour critiquer la gestion financière. La Sete, dont le capital est détenu à 99 % par la ville de Paris, réclame plus de moyens pour entretenir la tour Eiffel qu’elle décrit comme en danger. La campagne de ravalement qui devait se tenir tous les 7 ans, aurait été retardée à plusieurs reprises depuis 2010. Le monument serait aujourd’hui très attaqué par la rouille, ce qui compromettrait sa structure. Les grévistes reprochent également à la ville de Paris d’avoir considérablement augmenté en 2017 la redevance qu’elle percevait sur les recettes de son exploitation.

Une réunion prévue aujourd’hui entre les syndicats et la direction de la Sete décidera de la suite du mouvement de grève. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, espère « des négociations pour permettre au monument de garantir son avenir », et appelle à « des redevances raisonnables ». Selon elle, « ces redevances déraisonnables » imposent « l’austérité au personnel en termes de recrutement et de salaires pour toutes les années à venir ». 

Les salariés font part quant à eux de leur détermination à poursuivre la grève si nécessaire. Ils s’étaient déjà mobilisé pour les mêmes raisons le 27 décembre 2023, jour du centième anniversaire de la disparition de Gustave Eiffel. À cinq mois des Jeux olympiques, les employés de la Dame de fer ne comptent pas s’arrêter là. C’est près de 20 000 visiteurs par jour qui devront se rabattre sur les autres joyaux de la capitale. 

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