Par :Rahima Ouali
Aujourd’hui, commence la première journée de mobilisation contre le projet de loi du gouvernement sur la réforme des retraites . Ce dernier prévoit de repousser l’âge légal de départ, de deux ans. Il passerait donc de 62 à 64 ans. Mais les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille et la mobilisation s’annonce conséquente dans toute la France.
Il est 11h00. Sur la place de la République, quelques touristes prennent des photos, tandis que des piétons et des cyclistes traversent la place. Le rassemblement prévu par les contestataires de la réforme des retraites, se tiendra à 14h00 et viendra changer ce paysage de quiétude. Cette réforme, que tente de mettre en place Emmanuel Macron se heurte, encore aujourd’hui, à de sérieuses oppositions. Elle implique un départ à la retraite à 64 ans avec 43 années de cotisations, mais aussi, la suppression des régimes spéciaux. Les nouveaux employés de la Sncf, et de l’industrie électrique et gazière (EDF) seront désormais affiliés au régime général des retraites. Les syndicats, qui s’opposent vivement à cette réforme, pointent du doigt la pénibilité de certains emplois et des salaires, jugés trop bas. Une réforme qui constituerait selon eux à travailler plus, et gagner moins. Huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) se sont d’ailleurs alliés, et ont appelé à manifester massivement ce jeudi. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT à annoncé le soutien de plusieurs associations et d’ONG, à ce mouvement de grève. Une journée déterminante selon les syndicats, qui souhaitent ainsi le retrait de ce projet de réforme. L’inquiétude est aussi du côté des usagers des transports en commun, qui seront impactés par cette journée de mobilisation. Le trafic sera très perturbé sur le réseau Sncf et la RATP, plusieurs lignes de métro seront fermées, tandis que deux bus sur trois continueront de circuler. S’ajoutent à ces inquiétudes, les menaces de coupures d’électricité ciblées, annoncées par la CGT pétrole.
Cette journée constitue le début d’une mobilisation, qui est prévue pour durer. Elle se renouvellera le 26 janvier puis le 6 février, ont par ailleurs annoncé les syndicats.
